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Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Une virée punk et poétique

Nicolas Buysse

©Maud Faivre

À un moment donné, en tant que spectateur ou comédien, j’en ai trop vu. Je n’y arrive plus. J’aime la rue parce qu’on est dans la vraie vie. On y croise de vraies personnes. Le temps ne s’arrête pas. Il n’y a pas de quatrième mur comme au théâtre. On y est plus fragile aussi en tant que comédien, mais du coup il y a une sorte de décharge d’adrénaline, quelque chose de très puissant qui en ressort. La rue, c’est vraiment sans filet. Il y a aussi un côté très cinématographique. C’est un mélange de jeu, de fiction et de réalisme à l’état pur. Cela me fait penser à cette phrase de Francis Bacon : « La réalité, telle qu’elle est présentée dans les théâtres ou les salles de spectacle, devient inintéressante. Il faut aller la provoquer, il faut aller la trouver ». Et ça, c’est surtout dans la rue qu’on peut le faire.

Le Dernier salut est un spectacle totalement atypique, une virée punk et poétique préparée par trois comédiens qui veulent simplement remercier le public de les avoir accompagnés pendant tant d’années. C’est d’ailleurs l’une des premières choses qu’ils disent dans le spectacle : « c’est trop chouette, pour une fois, on peut vous voir ». Ils peuvent même aller les toucher !

 


Propos recueillis par Sophie Dupavé le 20 septembre 2019
Avec la collaboration de l'Hôtel Métropole Bruxelles

© Gloria Scorier