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Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Gasparotto / Wedekind / Roussel

Le printemps en 3 écritures douces-acides

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L’univers photographique de Lara Gasparotto – à nos cimaises dès le 29 mars- fera un écrin parfait pour L’éveil du printemps qu’Armel Roussel dévoilera bientôt sur le plateau brut du Studio.

On y verra le même mélange de cru et de velours, les mêmes jeunes gens aux corps très pâles, enlacés dans des paysages minéraux et des arrière-cours en déréliction, la même énergie vitale qui perce et s’expose dans un baiser sans apprêt parmi les fumeurs de clopes et les mal-réveillés, des portraits à l’arrachée d’enfants tatoués qui nous regardent, assis dans la lumière rasante du soleil…

C’est vert à cœur, faussement orange et doux, parfois noir et blanc pour la mélancolie, ça joue sur la limite du photographiquement correct avec des clichés qui brûlent et des anciens papiers piquetés. D’abord, on croit que rien ne ressemble à rien. De collages en grands formats, de ciels saturés d’azur en obscurs dancings décatis, on pense se promener dans un déchiquetage serré d’un réel plein de contrastes et d’étrangeté.

Ne nous y trompons pas : on est happé par ce qui est bien une écriture hyper personnelle et, à mesure que les sensations se propagent, un récit prend forme, d’une grande cohérence, extrêmement touchant. Nous, on s’est dit : ce serait comme des reliques anticipées et très profanes d’une jeunesse sauvage, reléguée, très avertie, pleine de pulsions, qui aurait fait son camp assez loin de nos bases.

Cécile Michaux

 

COME DAWN TO US, photos de Lara Gasparotto, 29.03 > 12.05.2018, foyers, entrée libre.

© Gloria Scorier