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Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Portraits sans paysage

NIMIS Groupe

©B.Sparagowska

Aujourd’hui, le NIMIS Groupe se lance dans une nouvelle recherche en investiguant sur les camps de réfugiés dans le monde et les centres d’enfermement pour étrangers en Europe ainsi que sur le marché lucratif que ces lieux représentent pour certains.

Le NIMIS Groupe souhaite s’emparer de ce sujet d’actualité pour que le théâtre, dans ce qu’il comporte de poésie, d’imaginaire et d’invention, serve à en dévoiler des pans peu visibles et à les rendre plus saillants. Pour cette nouvelle création, sa démarche est d’articuler la recherche documentaire à la recherche d’un langage théâtral pour qu’elles s’éclairent l’une l’autre, avec la conviction que la réalité de l’enfermement et les enjeux politiques et économiques des camps requièrent, pour être pleinement compris, leur part de sensible.

Fidèle à la méthodologie expérimentée pour son premier spectacle Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu, le NIMIS Groupe initie cette nouvelle création à travers une enquête au long cours, à la rencontre de divers acteurs de l’accueil et de la rétention des personnes exilées : architectes, avocats, militants, détenus, policiers, ingénieurs, entrepreneurs, chercheurs, humanitaires recyclés dans le conseil aux grandes entreprises, membres du HCR, etc.

Cette enquête fera l’objet d’un travail d’écriture qui vise à plonger le spectateur dans la multiplicité des facettes des lieux d’enfermement des exilés. Le NIMIS Groupe proposera au public d’assembler les pièces technologiques, humaines, économiques, poétiques et sensibles d’un puzzle dont la reconstitution ludique produira pourtant l’image d’une machine aux rouages extrêmement complexes.

© Gloria Scorier