Mémoire(s)
Le Théâtre National est né
Septembre 1945, le Régent Charles signe l’Arrêté Royal qui met le feu aux poudres de notre histoire. Le Théâtre National est né...
Septembre 2025, le Théâtre National ouvre sa 80e saison, plus présent que jamais, gardant le cap novateur, audacieux et curieux qui le caractérise depuis sa création.
Cette 80e saison du Théâtre National est aussi l’occasion de jeter un œil sur toutes les histoires qui le constituent.
Un « fanzine » National va se déployer durant les mois qui viennent, égrainant des chapitres de cette déjà longue histoire. Nous vous y livrerons des anecdotes, des éléments d’histoire, des photos inédites, des petites analyses, des témoignages, des rappels historiques, des jalons de politique culturelle, des souvenirs enfouis, des images…
Il ne s’agira pas de ressasser un bon vieux temps révolu mais bien de faire résonner ce qui, hier, a construit notre identité d’aujourd’hui et de demain… Interroger le passé nous aide à comprendre et à affirmer le présent. Les artistes qui peuplent les saisons successives du Théâtre National racontent évidemment cette histoire. Certain·es qui ont marqués les saisons d’hier de leur présence colorent cette nouvelle saison 2025·2026 comme un clin d’œil au passé et un trait d’union vers le futur :
→ Isabelle Pousseur qui avait pour la première fois emmené le Théâtre National à Avignon en 1988 avec Le Géomètre et le Messager (d’après Le Château de Kafka) et créé chez nous beaucoup d’autres spectacles, nous revient, en compagnie de Valérie Bauchau et Magali Pinglaut avec Du côté de chez Elle(s) – une réflexion sur les histoires personnelles des deux comédiennes (elles aussi très présentes dans nos saisons) ;
→ Françoise Bloch, fer de lance d’un théâtre documentaire engagé questionne cette saison avec Pieuvre 1 + 2 & 3 un parcours de vie – jusqu’à la mort – et son écho théâtral. Anne-Teresa De Keersmaecker présente à plusieurs occasions sur notre grande scène se confronte à l’iconique Brel, éternel refrain de nos vies. David Murgia et Ascanio Celestini – un duo qui a grandi au Théâtre National – nous plongent dans les multiples récits qui font la grande histoire sociale ;
→ Et puis il y a les spectacles qui viennent gratter dans les passés proches et lointains pour comprendre les enjeux de nos interrogations actuelles : Catarina et la beauté de tuer des fascistes de Tiago Rodriguez interroge les racines des mécanismes totalitaires, Faire parler les archives des non-alignés de Mila Turajlić ouvre la question des archives et de l’oubli. Les Enfants de la vallée part des souvenirs des enfants qui ont vécu les grandes inondations de 2021 dans la vallée de la Vesdre. Avec Maria et les oiseaux d’Antoine Laubin, nous suivons les remous de notre histoire nationale à travers la vie d’une famille belge depuis 1945. À la croisée des chemins entre les temporalités, l’ici et maintenant du théâtre fait le lien entre ce que nous avons vécu et ce que nous allons vivre.
Bref cette 80e saison est sans conteste marquée par un fil rouge mémoriel que nous espérons mémorable, avec vous.
À bientôt,
Le Théâtre National