Naar hoofdinhoud
Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Un spectacle totalement atypique, une virée punk et poétique

Le Dernier salut / Interview / Partie III / Nicolas Buysse

©Maud Faivre

Peux-tu nous expliquer comment s’inscrit « Le dernier salut » dans ton parcours artistique ? Par rapport à Walking Thérapie notamment.
« Walking thérapie » était un spectacle jouette, drôle et fanfaron. Ici, j’essaye de davantage ancrer le travail sur la grande rigueur de ces comédiens et sur les machines à jouer qu’ils sont. J’essaye d’avoir des moments avec le groupe et le public, où l’on va simplement marcher et méditer grâce à un travail sonore plus abouti (signé Maxime Glaude) que sur « Walking thérapie ». Je fais confiance aux comédiens qui vont donner des RDV aux différents endroits de la ville pour jouer des scènes, de grandes scènes. J’ai écrit une partie du texte, mais on se sert beaucoup de la matière de ces grands auteurs qu’ils ont pu côtoyer tout au long de leur carrière.

On s’est nourris aussi des longues discussions que nous avons eues aves les comédiens sur leur rapport au métier, leur point de vue sur le métier, l’enthousiasme qu’ils ont pu lui donner et les difficultés qu’ils ont pu rencontrer. On ne va pas en faire un documentaire, mais on jette néanmoins quelques pierres ça et là pour évoquer ces aspects.

Pourquoi les spectateurs doivent-ils venir voir « Le dernier salut » ?
Ben… parce qu’après cela, Jean-Pierre, Patrick et Alfredo vont mourir ! C’est la dernière fois qu’ils peuvent les voir jouer. (Rires)

Non, ce sera un spectacle totalement atypique, une virée punk et poétique préparée par trois comédiens qui veulent simplement remercier leur public de les avoir accompagnés pendant tant d’années. C’est d’ailleurs l’une des premières choses qu’ils disent dans le spectacle : « c’est trop chouette, pour une fois, on peut vous voir ». Ils peuvent même aller les toucher !
Le public va recevoir une soupe au potiron tous les soirs avant de partir et de se laisser guider par un spectacle plein de surprises, car chaque détour de ruelles, chaque terrasse de café peut devenir le lieu d’un jeu. Une scène peut commencer à tout moment.

Le Dernier salut, c’est aussi un film ?
Oui c’est un film réalisé par un grand ami : David Preudhomme. Il fait un documentaire sur la dernière représentation des comédiens. C’est un film qui va axer sur le travail, la mélancolie, la tristesse, la joie de ces dernières représentations, même s’ils vont quand même continuer à jouer après cela.

© Gloria Scorier